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Ejaculation précoce

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Un homme qui en souffre éjacule sans le souhaiter avant la pénétration, ou dans les quelques minutes suivant le début de la pénétration et cela pratiquement chaque fois qu'il a une relation sexuelle. Il atteint un point de non retour à partir duquel il n'est plus en mesure d'empêcher l'éjaculation.

L'éjaculation précoce est donc largement associée au manque de prise de conscience de la montée de l'excitation sexuelle et à l'incapacité à gérer cette excitation. En d'autres mots, l'homme qui souffre d'éjaculation précoce est incapable de contrôler son excitation et il ne sent pas suffisamment venir l'éjaculation qui, par conséquent, le surprend.

On distingue deux types d'éjaculation précoce :

Éjaculation précoce primaire

  • présente depuis le premier rapport sexuel ;
  • liée à des causes psychologiques dans la presque totalité des cas.
Éjaculation précoce secondaire
  • très rare ;
  • qui apparaît après une période de vie sexuelle normale ;
  • peut-être attribuable à des causes physiques ou psychologiques.

Éjaculation précoce primaire

  • Anxiété de performance : l'homme est à ce point attentif aux réactions de sa partenaire qu'il n'a plus conscience de ce qui se passe dans son propre corps.
  • Une éducation selon des principes religieux stricts qui présentent comme un péché de luxure les rapports sexuels avant le mariage ou de faire l'amour dans un autre but que la procréation. L'homme éprouve alors des sentiments de culpabilité et de honte qui agissent comme déclencheurs.
  • Traumatismes psychologiques : une première relation sexuelle dans un lieu clandestin associée à la peur d'être surpris, des conflits non réglés avec les femmes, un problème d'identité (l'homme peut être mal à l'aise dans sa masculinité), l'ambivalence (l'homme est tiraillé entre le désir de dominer une femme et la crainte d'être dominé par elle), etc., sont autant de traumatismes possibles.
Éjaculation précoce secondaire
  • Infections de l'urètre (urétrite) ou de la prostate (prostatite): le malaise ressenti est désagréable et l'homme peut se forcer à éjaculer.
  • Consommation de drogues : certaines drogues favorisent la stimulation du système nerveux, telles que la cocaïne et les amphétamines.
  • Troubles érectiles : un homme qui éprouve des difficultés à maintenir une érection peut vouloir pratiquer la pénétration plus rapidement afin d'atteindre l'orgasme avant de la perdre.
  • Anxiété : une partenaire qui émet des commentaires et des critiques sur la performance sexuelle de son amant, ou qui souhaite reculer le plus possible le moment de l'orgasme, un homme âgé qui entreprend une liaison avec une femme beaucoup plus jeune que lui, sont quelques exemples de facteurs pouvant mener à l'éjaculation précoce secondaire.

  • Consulter un sexologue. Comme le problème est surtout d'ordre psychologique, il n'est pas facile de le régler seul. L'aide d'un professionnel se révèle indispensable, d'autant plus que le taux de résolution de cas est très élevé.
  • Prendre le temps. Faire l'amour n'est pas une course contre la montre. Prenez le temps de communiquer affectueusement et tendrement avec votre partenaire. Accordez de l'importance à l'ambiance et aux préliminaires.
  • Pratiquer l'arrêt-départ. Cette technique, à mettre en application idéalement avec sa partenaire, consiste à stimuler le pénis jusqu'au moment qui précède l'éjaculation et à arrêter. Répétez l'exercice plusieurs fois.
  • Comprimer le pénis Voici un autre exercice : lors de stimulations, quand vous sentez que l'orgasme est imminent, comprimez votre pénis à la hauteur du gland jusqu'à ce que la sensation d'éjaculation imminente disparaisse. L'érection cesse partiellement et la stimulation peut reprendre. Répétez cet exercice plusieurs fois avant de vous laisser aller jusqu'à l'orgasme.
  • Connaissez-vous les exercices de Kegel ?. Il s'agit d'exercices pratiqués par les femmes qui viennent d'accoucher pour renforcer les muscles du plancher pelvien (le bulbo-caverneux et le pubo-coccigien). Chez les hommes, les exercices de Kegel peuvent contribuer à retarder l'éjaculation. Vous n'avez qu'à contracter les fesses pendant 10 secondes. Faites ces exercices plusieurs minutes d'affilée à deux ou trois reprises au cours de la journée. Lors de relations sexuelles, certains hommes peuvent prolonger leur érection en contractant ces muscles, d'autres y arrivent en les relâchant.
  • Se détendre. Pour certains chercheurs, l'éjaculation précoce est un problème lié à l'anxiété. Vous pouvez apprendre à maîtriser votre stress en faisant, par exemple, de l'exercice ou de la relaxation. Vous pouvez aussi recourir aux services d'un sexologue si l'anxiété est due à des problèmes de couple ou avec les femmes en général.

  • Vous avez toujours eu ce problème et vous manquez de confiance lors des rapports sexuels.
  • Ce problème survient de plus en plus fréquemment.
  • Ce problème crée une mésentente avec votre partenaire.

Le médecin vérifie auprès du patient si le problème a toujours existé ou s'il est apparu après une période de bon fonctionnement. Il procède à une évaluation sexologique et à un examen physique afin de proposer à son patient le traitement le plus approprié, c'est-à-dire un traitement médical ou une sexothérapie.

Éjaculation précoce primaire ou secondaire causée par un problème psychologique. La thérapie auprès d'un sexologue-clinicien connaît un taux de succès de 90 %. Elle constitue le traitement standard de l'éjaculation précoce. Chez des hommes sans conflit grave, certains exercices tels que l'arrêt-départ, la compression du pénis et les exercices de Kegel (voir : Conseils pratiques) peuvent se montrer efficaces rapidement. Ils connaîtront toutefois de meilleurs résultats avec le suivi d'un sexologue clinicien. Quand les exercices ne parviennent pas à enrayer l'éjaculation précoce, on peut penser qu'elle est le symptôme d'un problème sexuel plus large (anxiété ou conflits inconscients). Le médecin sexologue explore ces questions avec son patient par une sexothérapie. Dans la gamme des traitements possibles, les médicaments (certains antidépresseurs) restent un palliatif. Bien qu'ils offrent un semblant de solution, ils peuvent contribuer à faire de l'éjaculation précoce un problème chronique. Le traitement médicamenteux devrait être réservé à une certaine catégorie de patients pour qui la sexothérapie est un échec. Infections de l'urètre (urétrite) ou de la prostate (prostatite). Le traitement consiste en une prise d'antibiotiques par voie orale pendant plusieurs jours. Consommation de drogues. Cesser de consommer ces drogues permet généralement de régler le problème. Troubles érectiles. Le médecin dispose aujourd'hui de plusieurs moyens pour traiter les troubles érectiles : le sildénafil (Viagra), les injections intracaverneuses, l'érection "assistée" et les prothèses péniennes.

Initialement publié le 06/09/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/18999" hreflang="fr">Dr Manuel Manzano, Médecin sexologue</a> le 19/11/2008 - 01h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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