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Dyspareunies : j’ai mal quand je fais l’amour

Publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/03/2017 - 16h04
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On appelle dyspareunies des douleurs ressenties par la femme au moment de la pénétration sexuelle. On parle aussi parfois d’algopareunie. Qu’est-ce qui se cache derrière ce symptôme qui touche un quart des femmes à peu près ?

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Dyspareunies : la pénétration est possible mais douloureuse

Le mot dyspareunies couvre des douleurs très différences : plus ou moins intenses, elles sont présentes parfois dès le début de la pénétration, ou seulement au moment où la pénétration est profonde et où il y a un contact entre le pénis et le fond du vagin, voire le col de l’utérus.

Quels que soient les détails, les dyspareunies représentent une gêne considérable au fait d’avoir des relations sexuelles, allant parfois jusqu’à les empêcher complètement. Elles méritent toujours d’aller voir un médecin.

Des causes très variées

Les causes des dyspareunies sont très nombreuses.

  • Certaines sont purement physiques : toute atteinte des parois du vagin peut entraîner une douleur pendant les rapports sexuels. Citons notamment des cicatrices liées à l’accouchement (épisiotomie ou même accouchement lui-même), ou toutes les infections de la zone : herpès, vaginite…
  • L’endométriose
  • Un prolapsus génital (descente d’organes)
  • Certaines particularités anatomiques rendent aussi la pénétration difficile, voire douloureuse.
  • La ménopause est une grande cause de dyspareunies, parce que le manque d’oestrogènes diminue la lubrification et rend les parois du vagin plus fines et plus fragiles.
  • Il y a aussi des causes sexologiques : une pénétration alors que le vagin n’est pas lubrifié risque de faire mal.

Comment soigner des dyspareunies ?

Toute prise en charge doit prendre en compte un cercle vicieux qui se met trop souvent en place dans les dyspareunies : la douleur causée par un rapport va être ensuite crainte, de façon consciente ou non. La femme qui anticipe une douleur va avoir plus de mal à laisser naître le désir ; cela peut affecter la lubrification ; et la douleur risque donc de revenir, renforçant ainsi la peur… etc.   

Pourtant la solution est parfois facile à mettre en œuvre. Si les douleurs ont une cause médicale, il va de soi qu’il faut la soigner pour que les douleurs disparaissent. Les infections de la zone urogénitales peuvent être bien soignées par des médicaments. En cas de problème de lubrification, les gels lubrifiants peuvent être utilisés de façon simple et efficace. Si c’est la ménopause qui est en cause, des ovules contenant des hormones permettent de soigner le vagin pour que les rapports soient plus confortables.

Ce n’est pas toujours difficile, ni compliqué, mais il faut d’abord en parler à son médecin, et le plus tôt possible de préférence, pour éviter la mise en place du cercle vicieux évoqué plus haut. Et aussi parce que les causes médicales des dyspareunies peuvent entraîner des complications si elles ne sont pas prises en charge.

Publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 16/03/2017 - 16h04
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