Accessible à tous les Belges depuis mai 2002, le Dossier Médical Global enregistre une pénétration bien plus grande en Flandre qu'en Wallonie et est apprécié davantage par les femmes que par les hommes.
Le dossier médical global n'induit pas d'économies dans les soins de santé pour le moment.

Ce n'est pas étonnant: le public-cible du DMG utilise bon an mal an plus de soins de santé. Il s'agit de personnes qui font appel facilement à leur MG et il est donc plus facile de les faire rentrer dans le système. Pour évaluer la consommation de soins, les chercheurs ont comparé 10 000 seniors de 60 ans et + qui avaient un dossier en 1999 avec un groupe semblable sans dossier. On a analysé leur consommation moyenne en biologie clinique, imagerie médicale et consultation. L'analyse a porté sur la période mai 1998 à mai 1999 et mai 1999 à mai 2000. Une distinction entre prestations de médecine générale et de médecine spécialisée a été opérée. La conclusion est que les patients avec DMG consomment plus que ceux qui n'en possèdent pas. Mais ce n'est pas le DMG qui influence la consommation, les coûts moyens sont relativement identiques. Il est encore moins question d'une substitution des soins spécialisés vers des soins de médecine générale. La période étudiée est cependant "trop courte pour tirer des conclusions pertinentes", estiment les mutualités socialistes et chrétiennes, impliquées dans cette étude. Elles n'excluent pas que la généralisation du système à tout le monde puisse mener à une rationalisation des soins.