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Dermatite atopique : des causes mieux identifiées

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/11/2017 - 10h03
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La dermatite atopique est essentiellement liée à des facteurs d’origine génétique.

Aujourd’hui, le processus à l’origine des symptômes cutanés est aussi mieux connu : ils sont essentiellement liés à un manque de « ciment » cellulaire, la filaggrine.

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Dermatite atopique : de quoi parle-t-on ?

Souvent appelée eczéma, la dermatite atopique apparaît généralement avant l’âge de trois mois et a disparu à la puberté dans 9 cas sur 10.
Elle est souvent liée à des allergènes alimentaires ou respiratoires, parfois multiples et difficiles à identifier.

La dermatite atopique se manifeste d’abord par une rougeur mal délimitée et de très petites vésicules. Les vésicules ont ensuite tendance à se regrouper et à former des « bulles » avec suintement, puis apparition de croûtes. Ces symptômes s’accompagnent en général de démangeaisons. La dermatite atopique peut par ailleurs être aggravée par des facteurs extérieurs, comme le froid, le port de matière rugueuse comme la laine, etc.  

Le facteur génétique entre en jeu dans la dermatite atopique

Plusieurs gènes sont en fait impliqués dans la dermatite atopique : il s’agit d’une maladie dite polygénique.

La dermatite atopique est une maladie essentiellement d’origine génétique.
Ainsi, chez des jumeaux monozygotes, la probabilité que les deux soient atteints de dermatite atopique est de 95 %. On sait par ailleurs qu’un enfant dont le père et/ou la mère présente une forme d’allergie (dermatite, asthme, rhinite, allergie alimentaire...) a des risques importants de développer une dermatite atopique.

La thèse hygiéniste pour expliquer la dermatite atopique

Mais le facteur génétique n’explique pourtant pas tout. Ainsi, on constate depuis plusieurs années une fréquence accrue de la dermatite atopique dans la population. Elle touche aujourd’hui jusqu’à 15 à 20 % des enfants.

Pour expliquer cette augmentation, les scientifiques invoquent de plus en plus souvent la thèse hygiéniste. Cette théorie suppose que nos modes de vie très propres favoriseraient en fait les allergies ! Moins une personne serait exposée tôt dans sa vie à des poussières, à des animaux et même à une diversification alimentaire, plus elle aurait de risques de développer une allergie.

Ainsi, les études montrent que la dermatite atopique est moins fréquente chez les gens qui ont grandi à la campagne. Aujourd’hui, en revanche, l’allaitement maternel n’est plus considéré comme un facteur fondamentalement protecteur dans la dermatite atopique. Les mères atopiques doivent donc se sentir libres d’allaiter ou non.

Le rôle de la filaggrine

Il y a quelques années, les scientifiques ont aussi découvert le processus lié aux gènes de la dermatite atopique. Les personnes atteintes de dermatite atopique ont en effet en commun de ne pas pouvoir fabriquer suffisamment de filaggrine, une protéine qui sert de ciment intercellulaire entre les cellules de la peau. Ce manque provoque une perte d’eau et une sécheresse de la peau.

D’autre part, cette absence de filaggrine entraîne également une susceptibilité accrue aux infections puisque les bactéries et les virus pénètrent beaucoup plus facilement dans la peau par ces brèches. La découverte du rôle de la filaggrine permet désormais de mieux comprendre et de mieux orienter le traitement : les crèmes émollientes vont en effet permettre non seulement de combattre la sécheresse mais aussi de reconstituer ce fameux ciment !

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 17/02/2014 - 12h03 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/11/2017 - 10h03

Merci au Dr Dominique Tennstedt

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