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Dépression

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En présence d'une dépression, des déséquilibres affectent au moins trois neurotransmetteurs du cerveau : la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui transmettent des messages d'une cellule nerveuse à l'autre.

Ainsi, une baisse de sérotonine se traduit souvent par une perte de sommeil, une diminution de l'appétit, de l'anxiété et des pensées obsédantes ; une baisse de noradrénaline occasionne une perte d'énergie et des pensées négatives, alors qu'une baisse de dopamine provoque un manque d'intérêt et de plaisir ainsi que des troubles de concentration.

Ces changements biologiques expliquent pourquoi certaines personnes dépressives sont incapables de réagir à des marques d'encouragement.

Les principaux symptômes de la dépression sont les suivants :

  • perte d'intérêt pour toute activité depuis deux semaines au minimum ;
  • retrait social ;
  • troubles du sommeil ;
  • troubles de l'appétit associés à une perte ou à un gain de poids ;
  • perte d'énergie et de plaisir ;
  • ralentissement ou, au contraire, agitation ;
  • baisse de la concentration ;
  • sentiment de culpabilité ;
  • pensées morbides ;
  • pensées suicidaires.

  • difficultés personnelles ou professionnelles de toutes sortes, telles que rupture conjugale particulièrement éprouvante, perte d'emploi, deuil mal vécu, lourdes responsabilités, précarité du revenu, solitude, conflits non réglés, difficultés dans les relations avec les autres, etc.
  • certains types de personnalité : les personnes dures et très critiques envers elles-mêmes et celles qui sont généralement passives et dépendantes sont plus vulnérables à la dépression.
  • hérédité : les personnes dont les proches parents (père, mère, frères, soeurs) souffrent ou ont souffert d'une dépression sont plus susceptibles que d'autres d'en être atteintes.
  • certaines maladies : les maladies chroniques infectieuses (hépatite, mononucléose), les problèmes de thyroïde (hyperthyroïdie et hypothyroïdie), certains cancers, les tumeurs cérébrales, une crise cardiaque, les désordres neurologiques (épilepsie, maladie d'Alzheimer, maladie de Huntington, maladie de Parkinson), le syndrome de Cushing, l'arthrite rhumatoïde, le lupus, le syndrome de douleur chronique ainsi que l'anémie sont quelques-unes des maladies pouvant entraîner la dépression. Il peut en être de même après un accouchement ou lors de la ménopause.
  • certains médicaments : les antihypertenseurs (réserpine, propanolol), les glucocorticoïdes contre l'asthme, les stéroïdes anabolisants et certains psychotropes (antipsychotiques, benzodiazépines) peuvent induire - rarement - des symptômes dépressifs. À noter que, chez les enfants qui prennent des glucocorticoïdes, de tels symptômes, s'ils surviennent, se traduisent surtout par des troubles du comportement.
  • facteurs déclencheurs : les médecins utilisent l'expression "troubles affectifs saisonniers" pour décrire les symptômes rattachés à la dépression hivernale. Les symptômes de la dépression hivernale se manifestent généralement pendant les mois sombres, c'est-à-dire d'octobre à mars. Certains changements météorologiques, notamment la réduction de la lumière, agissent sur l'équilibre biochimique du cerveau et peuvent ainsi avoir une incidence sur l'humeur, le sommeil et l'appétit.

  • Voir un médecin. Si vous croyez que vous avez une dépression, vous devez consulter un médecin le plus tôt possible, car plus le problème de dépression est traité rapidement, meilleures sont les chances de guérison et les récidives sont moins fréquentes. Le médecin connaît bien non seulement les symptômes de la dépression, mais aussi les maladies et les médicaments qui causent des symptômes similaires. Les médicaments qu'il vous prescrira, s'ils sont pris très régulièrement, et les conseils qu'il vous donnera vous aideront réellement à vous sentir mieux.
  • Être à l'écoute de soi. Trouvez des façons de vous faire du bien, entre autres en vous reposant lorsque vous en avez besoin. N'ayez pas d'exigences irréalistes envers vous-même. Ne vous faites pas un sang d'encre pour des situations qui ne dépendent pas de vous.
  • Utiliser la puissance de son imagination. Imaginez mentalement ce qui pourrait se passer dans votre vie si tout allait pour le mieux. Vous pouvez, par exemple, accorder un peu moins de temps à certaines activités très prenantes pour en consacrer davantage à ce qui compte vraiment pour vous. Vous pouvez aussi vous imaginer en train de reprendre progressivement des forces, de retrouver le sommeil et de prendre à nouveau plaisir à de petites activités quotidiennes.
  • Vivre ses deuils. Le décès d'un être cher peut causer un vide qui vous semble impossible à combler. Votre peine peut être telle que vous avez l'impression d'avoir perdu à jamais le goût de vivre. Un deuil dure quelques semaines ou même quelques mois et, le temps aidant, la douleur finit pas s'estomper pour laisser place à d'autres sentiments. Permettez-vous de vivre vos deuils en pleurant ce que vous avez à pleurer afin de pouvoir par la suite poursuivre votre vie.
  • Protéger ses enfants et ses adolescents. La dépression et le suicide sont des phénomènes en progression chez les enfants et les adolescents. Quand ils traversent des moments difficiles - peine d'amour, rejet par un groupe d'amis, échec scolaire ou tout autre événement d'importance à leurs yeux -, les jeunes, qui sont émotivement fragiles, sont prompts à considérer que la vie est sans espoir et qu'il n'y a plus de solution pour eux. Entretenez la communication avec vos enfants, répondez à leur grand besoin d'attention et d'affection, apprenez à reconnaître leurs appels à l'aide et n'hésitez pas à les faire voir par un médecin, en cas de doute sur leur équilibre.

Vous croyez avoir les symptômes d'une dépression.

Avant de poser un diagnostic de dépression, le médecin se demande si une maladie physique ou la prise de certains médicaments peuvent expliquer les symptômes dépressifs. Il interroge le patient sur ses antécédents familiaux et personnels de dépression, sur ses symptômes, ses habitudes de vie (consommation d'alcool, de drogues, problèmes de sommeil), la qualité de sa vie de couple, de sa vie de famille (niveau de responsabilité, relation avec les enfants ou les personnes à charge), ses études ou son travail ainsi que sur le soutien social dont il peut bénéficier.

Si la dépression ou l'état dépressif est dû à une maladie physique, le médecin s'intéresse au traitement de cette maladie. Si des médicaments sont en cause, il veille à les changer. Pour traiter la dépression proprement dite et agir sur l'équilibre des neurotransmetteurs, il prescrit des antidépresseurs à prendre pendant au moins six mois afin de minimiser les risques de récidive. S'il y a récidive, le médecin prescrit à nouveau des antidépresseurs sur une plus longue période. La médication anti-dépression permet de retrouver, en trois ou quatre semaines, le sommeil, l'appétit, un regain d'énergie et des pensées positives. Malgré ce qu'en dit la croyance populaire, les antidépresseurs ne créent pas d'accoutumance. Ils sont efficaces chez 75 % des personnes souffrant de dépression. Dans les autres cas, le médecin ajoute d'autres substances qui augmentent l'effet des antidépresseurs. Quand les pensées du patient redeviennent plus positives, le médecin lui propose une psychothérapie pour tenter de voir sous un jour constructif les problèmes qui ont pu contribuer à la dépression. La famille du patient peut être invitée à participer à la psychothérapie. Pour les personnes souffrant de troubles affectifs saisonniers et notamment de dépression hivernale, on reconnaît depuis peu le traitement par la photothérapie. La photothérapie consiste à exposer le patient à une forte intensité lumineuse, dans des conditions contrôlées, pendant des périodes allant de 30 minutes à 2 heures. Le médecin combine généralement des antidépresseurs et ce traitement par la lumière.

Publié par <a href="/taxonomy/term/19306" hreflang="fr">Dr Brian Bexton, Psychiatre, Hôpital du Sacré-Coeur, Montréal</a> le 06/09/2001 - 02h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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