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Dans votre assiette : le melon

Publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 13/08/2002 - 00h00
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C'est le fruit d'une plante rampante de la famille des cucurbitacées. Cette famille rassemble courgettes et courges. Ce terme appliqué à un melon quand il n'est pas de bonne qualité montre bien le cousinage. Le melon est probablement originaire d'Afrique tropicale. En tout cas, il était connu en Chine bien avant que le Christ ne vienne fixer un calendrier, certains disent 1000 ans avant lui, d'autres 4000 ans. On sait que Grecs et Romains s'en régalaient : poivré, vinaigré, relevé de garum. Au 15ème siècle, le melon arriva dans les bagages de Charles VIII revenant de guerroyer en Italie. Il en avait mangé à Cantalupo, domaine voisin de Rome et propriété des papes. D'ailleurs, ces mêmes papes qui sévissaient alors dans tous les domaines en développèrent rapidement la culture, près d'Avignon, qui leur appartenait. D'où le nom de la variété actuelle "Cantaloup". Plus tard, Henry IV démontra qu'il n'aimait pas que la poule au pot mais aussi ce fruit. Il en était très friand. Bien plus tard encore, Alexandre Dumas s'en régalait souvent, dit-on. Sous Louis XIV, la Quintinie, l'agronome de service, en fit pousser dans le potager royal et là aussi, comme pour bien d'autres produits, il en améliora considérablement les plans.

Il existe plusieurs types de melon

  • Le Cantaloup charentais : c'est la variété la plus courante, donc la plus consommée. C'est un melon sphérique, à l'écorce plutôt verte, lise et tranchée. La chair est orange. Elle doit être sucrée et parfumée.
  • Le Canari : ovale, son écorce jaune est non tranchée. Sa chair est blanche. En principe, sucrée et rafraîchissante.
  • Le Galia a une écorce brodée d'une résille de liège. Sa chair est émeraude. Elle a une saveur tout à fait différente. Il n'est pas très courant.
Les melons sont produits dans le Sud (est et ouest) de la France et en Poitou-Charentes. Mais aussi en Guadeloupe et en Martinique, en Espagne, en Israël. La provenance doit être obligatoirement indiquée. Quatre grands modes de culture sont employés pour sa production :
  • en serres ou sous grands abris : il est chauffé et ainsi plus précoce.
  • sous chenilles plastiques : elles protègent les plants ce qui permet une production régulière. Cette méthode est utilisée surtout dans le Sud.
  • sous bâches, c'est-à-dire en fait sous des voiles transparents qui le protègent aussi.
  • en plein champ, planté sur un film plastique qui réchauffe la terre et évite les mauvaises herbes.
Le melon est d'une exceptionnelle richesse en carotènes : 0,1 à 2,5 mg pour 100 g. Plus sa chair est orange, plus il en contient. C'est donc un aliment anti-oxydant, bon pour la peau, les artères, toutes les cellules en fait. Comme il est très pauvre en calories (50 pour 100 g), très riche en eau (88 %), il fait partie de ces aliments dits "régime" et censés ne pas faire grossir. Il contient en moyenne 25 mg de vitamine C, ce qui n'est pas mal du tout.

Bon pour tout le monde ?

Pas vraiment malgré ses indiscutables qualités nutritionnelles. Il peut être difficile à digérer. Le gramme de fibres (pour 100 g) qu'il contient ne justifie pas cet inconvénient. Il a en tout cas un effet laxatif certain. C'est pourquoi on déconseille formellement sa consommation aux mamans qui allaitent leur bébé car il pourrait leur donner la colique !

Publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 13/08/2002 - 00h00
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