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Colique néphrétique

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Les calculs sont composés, dans la plupart des cas, d'oxalate de calcium (type de sel contenu dans certains aliments) ou d'acide urique (déchet de la décomposition des protéines dans l'organisme) dans une moindre proportion. Les calculs rénaux peuvent récidiver chez les personnes qui en ont fait une première fois, surtout si certains facteurs, comme l'alimentation et l'hydratation, n'ont pas été modifiés. De plus, une personne dont un parent a déjà eu des calculs rénaux court plus de risques d'en souffrir elle-même. Les hommes en sont deux fois plus atteints que les femmes. Il est possible d'avoir des calculs rénaux sans en soupçonner l'existence. Les plus petits peuvent traverser l'appareil urinaire et être expulsés dans les urines sans qu'on s'en rende compte. Par contre, lorsqu'un calcul plus gros entreprend sa migration dans les voies urinaires, des symptômes caractéristiques surviennent. Cet épisode est appelé "crise de colique néphrétique".

Les symptômes de la crise de colique néphrétique sont les suivants :

  • douleur atroce prenant naissance au niveau des reins (sous les côtes du dos) et qui irradie vers les organes génitaux et les cuisses ;
  • douleur qui peut durer quelques minutes ou quelques heures, selon le temps d'expulsion du calcul, avec des périodes de répit ;
  • possibilité de nausées et de vomissements ;
  • frissons, fièvre ;
  • fréquence anormalement élevée d'urines peu abondantes. Cet effet indésirable est dû au fait que le calcul bloque partiellement l'écoulement de l'urine ;
  • présence de sang dans l'urine.

Surconsommation d'aliments qui contiennent trop d'oxalate de calcium ou d'acide urique : elle favorise la formation de cristaux chez les personnes prédisposées. Trop faible consommation d'eau et d'autres liquides : l'absorption de quantités insuffisantes d'eau ne permet pas de diluer les urines et de prévenir la cristallisation des sels et des minéraux. Anomalies métaboliques : certaines de ces anomalies incitent l'organisme à fabriquer des cristaux.

Pour prévenir tous les types de calculs

  • Faire examiner un calcul expulsé par un médecin. Il en fait analyser la composition chimique afin d'identifier les causes qui ont contribué à leur formation. Il est ainsi en mesure de vous promulguer des conseils diététiques personnalisés pour prévenir la formation de nouveaux calculs de même nature.
  • Boire suffisamment d'eau. C'est le conseil de prévention le plus important, quelle que soit la composition du calcul. L'hydratation doit être suffisamment abondante (au moins 2 litres par jour, ou un verre d'eau toutes les heures, davantage s'il fait chaud ou si vous faites de l'activité physique) pour empêcher les substances cristallisantes de s'accumuler et de former un calcul, car une fois le calcul formé, il ne peut pas se dissoudre. En buvant beaucoup (l'eau du robinet fera l'affaire), vous augmentez la quantité d'urine excrétée tout en diminuant sa concentration en sels et minéraux. L'idéal est de parvenir à excréter 2 litres d'urine par jour. Il peut donc être utile de mesurer au moins une fois la quantité d'urine que vous excrétez en 24 heures (vous pouvez uriner dans un gros carton de lait vide), de façon à pouvoir augmenter votre consommation de liquide au besoin.
  • S'hydrater tout au long de la journée. Si vous ne buvez que le matin, vous éliminerez cette eau dans les deux heures qui suivent et vous manquerez d'eau pour réduire la concentration des sels et minéraux pendant le reste de la journée. Il faut donc prendre l'habitude de boire souvent.
  • Choisir des aliments à haute teneur en vitamine A. La vitamine A, à raison de 5000 UI par jour (une portion de 125 g de carottes fournit le double de cette quantité), facilite le bon fonctionnement du système urinaire et aide à prévenir la formation de tous les types de calculs. Parmi les aliments riches en vitamine A, mentionnons les abricots, le brocoli, le melon, la citrouille et le foie de boeuf. Évitez toutefois de prendre des suppléments de vitamine A sans surveillance médicale. À forte dose, la vitamine A est toxique.
Pour prévenir les calculs d'oxalate de calcium
  • Éliminer le sel de son alimentation. Vous devriez cesser de saler vos aliments ou d'utiliser des condiments salés, comme le ketchup et la moutarde. Évitez aussi les aliments hypersalés comme les charcuteries. En réduisant votre consommation de sel, vous contribuez à diminuer les concentrations de calcium dans vos urines.
  • Éviter de consommer trop de produits laitiers. Il est possible que trop de calcium passe dans vos urines au lieu d'être absorbé par l'organisme. Réduisez la quantité de lait, de yogourt, de fromage et de crème glacée que vous ingérez si vous en faites une consommation exagérée, par exemple, si vous buvez à vous seul deux litres de lait chaque jour. Par contre, il n'est pas justifié de délaisser complètement ce groupe d'aliments. En revanche, cessez les suppléments de calcium si vous en prenez et faites une croix sur les eaux minérales à haute teneur en calcium.
  • Apprendre à connaître les aliments contenant de l'oxalate. Les calculs d'oxalate de calcium peuvent être causés par une alimentation riche en aliments contenant de l'oxalate, tels que chocolat, thé, arachides, poivrons, haricots, asperges, betteraves, épinards, céleri, persil, courgettes, fraises, rhubarbe et raisin. Limitez la consommation de ces aliments ou évitez-les.
  • Ne pas prendre de vitamines C et D plus que nécessaire. Des doses importantes de vitamine C et D peuvent entraîner la formation de calculs d'oxalate de calcium. Vérifiez avec votre médecin si vous devez absolument prendre de tels suppléments. Dans l'affirmative, n'excédez pas 3 ou 4 g de vitamine C et 400 UI de vitamine D par jour.
  • Ajouter des suppléments de magnésium et de vitamine B6. Selon certaines études, un supplément quotidien de magnésium pourrait contribuer à réduire de façon significative la récurrence des calculs rénaux. Quant à la vitamine B6, elle semble réduire la quantité d'oxalate présente dans les urines.
  • Bien choisir son antiacide. Certains antiacides contiennent une forte concentration de calcium. Si vous avez déjà eu un calcul rénal d'oxalate de calcium et que vous prenez un antiacide, assurez-vous qu'il ne contient pas de calcium. Si c'est le cas, choisissez une autre marque.
  • Être actif. Le calcium constitue la principale composante des os. En vous gardant actif, vous aidez le calcium à se fixer à la masse osseuse. À l'opposé, en étant sédentaire, vous laissez le calcium circuler dans le sang et, si vous êtes prédisposé aux calculs d'oxalate de calcium, vous favorisez leur formation.
Pour prévenir les calculs d'acide urique
  • Surveiller sa consommation de viande. Une alimentation comprenant beaucoup de viande vous expose aux calculs rénaux d'acide urique. En effet, la viande contient certaines substances (des purines) qui augmentent la concentration d'acide urique dans l'urine. Ne mangez pas plus de 170 g de viande, de volaille, de poisson ou d'autres aliments riches en protéines chaque jour. Par ailleurs, il est recommandé d'éviter les aliments très riches en purines, comme les abats (cervelle, coeur, foie, ris, rognons), le gibier, les crevettes, les pétoncles, le hareng, le maquereau, les sardines et les anchois, de même que les extraits de viande et les sauces brunes.
  • Limiter sa consommation d'alcool.L'alcool favorise l'excrétion d'acide urique dans l'urine. Vous pouvez diminuer le risque de récidives de calculs de ce type en ne buvant pas plus d'un ou deux verres de bière, de vin ou de spiritueux par jour.

  • Vous éprouvez une douleur violente partant des reins (milieu du dos), passant par l'abdomen et irradiant vers les organes génitaux.
  • Vous remarquez la présence de sang dans vos urines.
  • Vous vous êtes rendu compte que vous venez d'expulser un calcul dans vos urines. Recueillez-le et apportez-le à un médecin pour analyse.

Le médecin procède à un examen physique complet et fait passer un questionnaire au patient. Puis, s'il soupçonne la présence de calculs rénaux, il demande une analyse d'urine et une échographie ou une radiographie des reins et des voies urinaires pour confirmer le diagnostic.

La plupart des petits calculs s'éliminent d'eux-mêmes par les voies urinaires. Si le patient fait une crise de colique néphrétique aiguë, le médecin peut prescrire des analgésiques puissants pour soulager la douleur jusqu'à ce que les calculs soient expulsés dans les urines. Si les calculs ne sont pas éliminés d'eux-mêmes, il peut être nécessaire de les traiter par la lithotripsie, une technique non chirurgicale qui consiste à pulvériser les calculs par des ondes de choc externes (appliquées à l'extérieur du corps). Les fragments sont ensuite expulsés dans les urines au cours des semaines qui suivent. Quand les calculs sont de bonne dimension, une intervention chirurgicale peut être requise pour les extraire. Le patient est alors placé sous anesthésie générale. Après l'intervention, le médecin demande une analyse chimique de la composition des calculs rénaux. Il est ainsi en mesure de prodiguer au patient les conseils diététiques appropriés pour prévenir la formation de nouveaux calculs du même type. S'il évalue, après un certain temps, que les changements diététiques sont inefficaces, le médecin peut prescrire un diurétique thiazidique, un médicament qui diminue l'excrétion d'oxalate de calcium dans les urines, ou encore de l'allopurinol, un médicament qui prévient l'accumulation d'acide urique. Enfin, le médecin veille à traiter les autres anomalies métaboliques, le cas échéant.

Initialement publié le 06/09/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19392" hreflang="fr">Dr Raymond Dandavino, Néphrologue, Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Montréal</a> le 27/11/2008 - 01h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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