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Cancer de la prostate

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Le cancer de la prostate est marqué par une évolution souvent assez lente : c'est ainsi, qu'au stade initial, il peut s'écouler plusieurs années avant que le volume tumoral augmente de telle sorte à devenir accessible à l'examen clinique. Comme ce cancer débute généralement dans une zone de la prostate qui ne se trouve pas à proximité immédiate de la vessie et de l'urètre, les signes cliniques évocateurs peuvent n'apparaître que tardivement dans l'évolution.

Le cancer de la prostate constitue la deuxième cause de mortalité par cancer chez l'homme, après celui du poumon. Il touche chaque année 25 000 personnes en France. Sa fréquence augmente avec l'âge. De nouvelles possibilités de diagnostic précoce permettent d'améliorer considérablement le dépistage de cancers débutants, à un stade où le traitement permet une guérison dans 100 % des cas.

Traité à un stade initial, le cancer de la prostate guérit dans tous les cas. Cependant, les traitements radicaux (chirurgie et radiothérapie) impliquent que l'espérance de vie du patient soit supérieure à 10 ans. C'est pourquoi, lorsqu'un cancer de la prostate est diagnostiqué chez un homme de plus de 80 ans, le médecin devra évaluer les bénéfices de ces traitements en fonction de la vitesse d'évolution du cancer, de l'état de santé et de la volonté du patient.

Modification du noyau de la cellule entraînant la multiplication incontrôlée de celle-ci. La cause de ce dérèglement n'est pas connue. Facteur génétique Ce facteur est retrouvé dans environ 20 % des cas. L'existence d'un cancer de la prostate chez les parents, y compris du côté maternel, augmente le risque jusqu'à 10 fois, si trois parents sont atteints. Ces cancers familiaux apparaissent généralement plus précocement, ce qui justifie une surveillance avant l'âge habituel chez des sujets à risques.

Faire un examen clinique de la prostate tous les ans à partir de 50 ans. Le diagnostic précoce de cancer de la prostate repose sur l'examen clinique systématique par le toucher rectal. La prostate, uniquement présente chez l'homme, est une glande située sous la vessie. Elle est traversée par l'urètre, canal dans lequel circule l'urine depuis la vessie jusqu'au méat urinaire. Lorsque vous êtes en bonne santé, vous n'avez pas conscience que vous avez une prostate. En revanche, lorsque la prostate est malade, vous avez des problèmes pour uriner.

  • Vous avez des problèmes pour uriner ou lors des rapports sexuels.
  • Il y a eu un ou plusieurs cas de cancer de la prostate dans votre famille.
  • Vous avez plus de 50 ans.

Le médecin va pratiquer un toucher rectal pour examiner la prostate. Il introduit son index recouvert d'un doigtier imprégné de vaseline dans l'anus du patient allongé sur le dos, les jambes repliées. Il va rechercher un nodule ou une zone indurée, évaluer la forme et la consistance de la prostate. Bien que souvent ressenti comme désagréable, cet examen est indolore. Le dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique) permet de révéler une anomalie de la prostate. En effet, cette substance, normalement présente dans le sang de tous les hommes, voit son taux s'élever en cas d'atteinte de la prostate. Ce dosage permet de dépister le cancer de la prostate à un stade précoce. Il faut cependant savoir qu'une concentration élevée de PSA ne signifie pas obligatoirement que vous avez un cancer. Un adénome bénin (augmentation de la taille de la prostate) ou une prostatite (infection de la prostate) entraînent également une augmentation du PSA. C'est pourquoi, en cas de toucher rectal douteux ou de taux de PSA anormalement élevé, il faut pratiquer un prélèvement ou biopsie de la zone en question. L'analyse du prélèvement au microscope permet de faire le diagnostic de cancer.

Les possibilités de traitement sont nombreuses et dépendent du stade du cancer, de son extension éventuelle et aussi de l'âge du patient. Le traitement chirurgical ou prostatectomie totale consiste à enlever toute la prostate, mais également les vésicules séminales, une partie de l'urètre et les ganglions avoisinants. C'est le traitement généralement pratiqué lorsque le cancer est localisé et que le patient a moins de 75 ans. Ce traitement très efficace comporte cependant des effets indésirables qui sont essentiellement l'incontinence urinaire et l'impuissance. Il est donc essentiel d'en être informé, en sachant d'une part, que ces complications peuvent s'améliorer avec le temps et que, d'autre part, il existe aujourd'hui des traitements adéquats permettant d'y remédier. L'alternative à la chirurgie est la radiothérapie externe, qui consiste à exposer la prostate à des irradiations. Celles-ci vont tuer les cellules cancéreuses, en s'attaquant à l'ADN du noyau. Ce traitement est réalisé en plusieurs séances, réparties sur quelques semaines. Il est plutôt indiqué aux patients chez qui le cancer n'est pas strictement localisé à la glande prostatique, mais aussi aux hommes plus âgés ou dont l'état de santé ne permet pas le traitement chirurgical. Les risques de la radiothérapie externe sont essentiellement liés à l'irradiation inévitable de la vessie et du rectum, pouvant entraîner des inflammations, des troubles intestinaux ou urinaires. Une impuissance peut également apparaître. A côté de ces traitements radicaux, on dispose de traitements médicaux comme l'hormonothérapie. Il a effectivement été montré que le développement du cancer prostatique était sous la dépendance d'hormones masculines (testostérone). Ainsi, si on neutralise l'action de cette hormone par des médicaments spéciaux (hormones à action hypophysaire ou analogues de la LHRH, anti-androgènes), on peut obtenir un blocage du développement du cancer prostatique. Cependant, cette action hormonale est généralement limitée dans le temps et une reprise évolutive survient après un délai variable selon les patients (de quelques mois à plusieurs années), c'est-à-dire que le cancer de la prostate reprend son développement et son extension nécessitant le recours à des soins.

Publié par <a href="/taxonomy/term/19071" hreflang="fr">Dr Sylvie Coulomb</a> le 04/02/2002 - 01h00 Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001
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