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Cancer colorectal : récupérer vite et bien après la chirurgie

Publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 04/05/2016 - 15h03
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La récupération précoce après une chirurgie du cancer colorectal

L’objectif est de diminuer l’impact de cette opération chirurgicale sur la qualité de vie du patient pour lui rendre une vie normale le plus rapidement possible. Améliorer la récupération est un enjeu majeur car on peut diminuer ainsi d’un tiers environ le risque de complications post-opératoires et l’on réduit la durée de présence à l’hôpital dans des conditions de sécurité démontrées (il n’y a pas plus de patients qui reviennent en urgence). Le programme de récupération précoce a été conçu dans ce but précis.

Dr Jérôme Loriau : « Il implique une stratégie complexe et un travail d’équipe qui débute avant l’intervention puis se poursuit pendant et après l’opération. » Dès le bilan préopératoire, une consultation de préparation à l’opération est mise en place, pour informer comment jour après jour le séjour hospitalier va se dérouler. Ces explications, divulguées par l’infirmière sont aussi relayées par le chirurgien tout au long du suivi. 

Par exemple, « avant et après une chirurgie du côlon, on ne laisse plus les patients à jeun pendant de longues heures. Jusqu’à deux heures avant l’intervention, ils reçoivent une alimentation liquide contenant beaucoup de sucre pour que l’organisme n’ait pas de rupture dans son fonctionnement. » Le protocole de lutte contre la douleur est très développé. « Outre des médicaments puissants, des moyens supplémentaires sont proposés comme des séances de kinésithérapie, d’ostéopathie, d’hypnose, etc. Tout l’arsenal d’un centre de lutte contre la douleur peut être mis en place. » Des médications spécifiques sont aussi utilisées pendant l’anesthésie pour diminuer les nausées post-opératoires. Quant à la mobilisation, elle est, elle aussi, très précoce : « le patient se lève le jour même de l’opération et marche dès le lendemain ».

Plus d’une vingtaine de mesures font partie du programme de récupération précoce, imposant une importante coordination des professionnels de santé.

« Il faut bien comprendre qu’un patient qui n’est pas dans des conditions optimales le jour de l’intervention a plus de risques développer des complications, de rester longtemps à l’hôpital et de tirer moins de bénéfices de son opération. Le programme de récupération précoce permet aussi de mieux préparer les patients en détectant au préalable ceux qui auraient besoin d’une réalimentation par exemple ou d’une amélioration de leur condition physique, pour leur permettre de mieux supporter les conséquences de la chirurgie. » Le programme de récupération précoce est aujourd'hui d'application dans de nombreux hôpitaux belges, et officiellement recommandé par le Centre fédéral d'expertise des soins de santé.

Publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 04/05/2016 - 15h03

En collaboration avec le Dr Jérôme Loriau, Chef de service de chirurgie digestive, Chef du département des maladies de l’appareil digestif du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.

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