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Cancer chez la personne âgée : vers une meilleure prise en charge

Publié par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 11/03/2010 - 01h00
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Des structures vouées à améliorer la prise en charge globale de la personne âgée se sont développées depuis le début des années 2000.

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Les équipes mobiles en gériatrie (EMG)

Une circulaire de 2002 relative à l’amélioration de la filière gériatrique propose que les établissements disposant d’un service d’accueil des urgences se dotent d’une équipe mobile de gériatrie. Comme leur intitulé l'indique, les équipes de soins de ces unités se déplacent à la demande des services hospitaliers de court séjour, dans les services de médecine et de chirurgie qui accueillent des personnes âgées.

Ces unités sont chargées de concevoir un accompagnement des patients âgés de manière globale (état physique, mental et social), et non pas seulement dans le traitement médical de leur maladie.

Qui compose ces unités ?

Il s’agit d’une équipe transversale intervenant auprès des patients âgés, en étroite collaboration avec les équipes soignantes.

Elle est généralement composée :

  • d’un médecin gériatre,
  • d’une infirmière d’évaluation,
  • d’une assistante sociale,
  • d’une secrétaire,
  • d’un cadre de santé
  • voire d’un ergothérapeute,
  • d’un psychologue,
  • d’un psychomotricien,
  • d’un diététicien;,
  • ou d’un thérapeute familial.

Quels sont leurs rôles ?

Elles ne se substituent pas aux équipes en place mais ont pour mission de dispenser un avis gériatrique et des recommandations quant à la prise en charge de la personne âgée fragilisée, dans tous les services, y compris aux urgences. Elles s’adressent en particulier aux patients âgés à haut risque de perte d’autonomie présentant une certaine fragilité médico-sociale (« chuteurs », troubles cognitifs, isolement, réhospitalisation). Leur action se traduit au travers des évaluations des situations gériatriques, de l'aide à l'orientation et de la formation. Les unités mobiles de gériatrie entretiennent également des liens avec les structures extra-hospitalières pour préparer et sécuriser le retour à domicile des patients : les médecins de ville, les infirmiers et aides-soignants des soins infirmiers à domicile (SIAD), et les centres locaux d'information et de coordination (CLIC) gérontologiques.

Quels sont les résultats ?

Il existe en France près d’une centaine d’équipes mobiles. Elles permettent une approche globale du patient dès son admission et lui évitent le classique « parcours du combattant ». Il a été montré que ces structures permettent de réduire la mortalité, la réhospitalisation précoce, la durée de séjour et le passage dans le service des urgences.

Les unités pilotes en oncogériatrie

Ces unités pilotes réunissent des services de gériatrie et de cancérologie. Elles ont été labellisées au terme d’appel d’offre de l’Institut national du cancer (INCa), sur leur projet de soins, d’enseignement et de recherche et disposent de moyens humains et matériel dédiés à ces missions. Elles sont réparties sur l’ensemble du territoire français (15 à ce jour) et participent à la structuration de l’offre de soins en oncogériatrie en constituant un réseau. Ce modèle est unique au monde et positionne la France en pointe dans l’oncogériatrie.

Mot d’ordre : pluridisciplinarité.

L'oncologie gériatrique est une discipline médicale émergente dont le développement est généré par l'évolution démographique de notre société. La population âgée requiert une prise en charge adaptée, nécessitant les compétences de deux grandes disciplines médicales : la gériatrie et l'oncologie.

L'importance, la diversité et la complexité des enjeux qui y sont liés, tant du point de vue humain, que social et économique, rendent nécessaire la conduite de projets pluridisciplinaires. Ainsi une consultation d’oncogériatrie pourra faire appel aux compétences de médecins cancérologues et gériatres spécialistes de la prise en charge des personnes âgées, qui en assureront la coordination.

Mais, selon les besoins, pourront aussi intervenir des psychologues qui accompagneront le patient et son entourage dans l’acceptation de la maladie et du traitement, des assistantes sociales chargées de trouver des réponses aux patients dans le besoin, des diététiciens, des infirmières, des pharmaciens, des rééducateurs, des médecins spécialistes…

Cette approche multidisciplinaire permet une prise en charge individualisée des patients.

Publié par Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer le 11/03/2010 - 01h00
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