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Brûlure en urinant

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Les mictions avec brûlure restent tout de même plus fréquentes chez la femme parce que son urètre (le conduit entre la vessie et l'extérieur) est beaucoup plus court (à peine 4 cm) que celui de l'homme (16 cm). Lors de diverses manipulations - caresses sexuelles, pénétration, examen gynécologique - les bactéries, dont la présence est normale à la sortie de l'urètre, peuvent remonter à l'intérieur du système urinaire et créer une infection.

Infection urinaire. On distingue l'infection urinaire basse de l'infection urinaire haute :

  • Infection urinaire basse, à savoir l'infection de l'urètre (urétrite) et l'infection de la vessie (cystite), s'accompagne d'un besoin d'uriner plus fréquent et, parfois, d'un malaise au-dessus du pubis, car les muscles de la vessie se contractent lorsque l'urine est expulsée. Il peut y avoir du sang dans les urines. La sensation de brûlure est directement liée au fait que la paroi de la vessie est enflée à cause de l'infection. Ce type d'infection urinaire est sans gravité si elle est traitée.
  • Infection urinaire haute, ou infection du rein (pyélonéphrite), est plus grave. Elle est associée à de la fièvre, des douleurs au dos, une urine brouillée ou laiteuse, nauséabonde et un état de malaise général. Il peut aussi y avoir du sang dans les urines.
  • Infection du vagin (vaginite) ou de la vulve (vulvite). Elle peut amener des douleurs au moment où l'urine entre en contact avec la partie irritée. Dans ce cas, on remarque des lésions sur la vulve ou au vagin ou un écoulement vaginal inhabituel, et ce problème doit être traité différemment (voir Problèmes du vagin).
  • Cystocèle, communément appelé "descente de vessie" et qui touche exclusivement les femmes. Il peut se produire chez la femme vieillissante, alors que la région qui soutient la vessie, soit le périnée, perd de son tonus et de son élasticité. Cet état peut à l'occasion entraîner des infections et, par le fait même, des brûlures lors de l'évacuation de l'urine.
  • Maladies sexuellement transmissibles (MST). Chez les hommes, la sensation de brûlure peut s'accompagner d'écoulement du pénis. Chez les femmes, les maladies sexuellement transmissibles entraîneront le plus souvent une infection de l'urètre.
  • Infection de la prostate (prostatite). En plus de la sensation de brûlure en urinant, elle peut s'accompagner de fièvre, d'un besoin fréquent d'uriner, de difficulté à uriner, de sang dans les urines, d'écoulements du pénis et de douleur au périnée (entrejambe).

  • Boire beaucoup et uriner souvent. Avec une hydratation adéquate et une évacuation fréquente de l'urine, l'organisme fait un nettoyage naturel des bactéries qui permet d'éviter les infections. Il faut non seulement boire beaucoup mais aussi vider sa vessie souvent. Une vessie vide se défend mieux contre les infections qu'une vessie pleine.
  • Adopter le jus de canneberge. Bu en grande quantité, ce jus rend aussi la vessie plus résistante aux infections.
  • Uriner pour évacuer les bactéries. Afin d'évacuer les bactéries qui auraient eu l'occasion de remonter dans la vessie, il est conseillé d'aller uriner après une relation sexuelle, un examen gynécologique ou toute autre manipulation des organes génitaux. Ce conseil est valable pour tous, mais il prend encore plus d'importance chez les femmes qui ont tendance à faire des infections à répétition.
  • Ne pas consommer d'aliments susceptibles d'irriter le système urinaire. Parmi les aliments qui peuvent aggraver la douleur lors de la miction, on note l'alcool, le café, le thé, le chocolat, les boissons gazeuses, les agrumes, les tomates, le chili, la nourriture épicée, le vinaigre, l'aspartame et le sucre. Lorsque la douleur a disparu, réintégrez ces aliments à votre alimentation, un à la fois, de façon à pouvoir identifier lequel ou lesquels d'entre eux sont en cause.
  • Pour uriner sans trop souffrir. Pour que la douleur soit moins vive au moment d'uriner, vous pouvez tenter d'uriner debout sous la douche ou dans un bain d'eau tiède.
  • S'essuyer de la bonne façon. Si vous êtes une femme, essuyez-vous de l'avant vers l'arrière après être allée à la selle. Faire le contraire peut transporter des bactéries du rectum à l'urètre.
  • Ne pas utiliser de savons irritants. Beaucoup de savons, gel-douche, mousses pour le bain et serviettes sanitaires contiennent des parfums ou d'autres produits qui peuvent irriter l'urètre et la peau fragile des organes génitaux. Même les savons réputés doux sont irritants. Quant aux douches vaginales, ou solutions pour hygiène interne, elles peuvent occasionner les mêmes problèmes. Ces produits n'ont pas de place dans la vie d'une femme. Préférez des nettoyants très doux et non parfumés comme Cetaphil, SpectroJel ou tout simplement de l'eau.
  • Rester bien au sec. En été, ne gardez pas sur vous un maillot de bain trempé. L'humidité et le chlore peuvent stimuler une infection bactérienne. Ayez toujours avec vous un maillot de rechange.

  • La sensation de douleur en urinant dure plus de deux jours.
  • Vous faites de la fièvre et vous éprouvez des douleurs au dos.
  • Votre urine est brouillée, laiteuse, nauséabonde.
  • Il y a du sang dans les urines.
  • Vous avez ou vous croyez avoir une maladie sexuellement transmissibles (MST).
  • Chez l'homme, la sensation de brûlure est accompagnée d'écoulements du pénis.

Le médecin procédera à un interrogatoire et à un examen clinique sommaire. Il vérifiera les signes vitaux. Il portera une attention particulière à la présence de sensibilité ou de douleur aux loges rénales (où se trouvent les reins, dans le dos, juste en bas des côtes) ainsi qu'à la région située au-dessus du pubis. La plupart du temps, il fera également une culture d'urine pour vérifier la présence d'infection et pour connaître le genre de bactérie en cause. Après le traitement, le médecin devra refaire la culture d'urine pour vérifier que la bactérie a bel et bien disparu.

Infection urinaire

  • infection urinaire basse (urétrite, cystite). À l'occasion, surtout si elle est limitée, cette invasion de bactéries se résorbe d'elle-même sans traitement, et tout rentre dans l'ordre rapidement (le lendemain ou le surlendemain). Le plus souvent, un antibiotique en comprimés doit être prescrit.
  • infection urinaire haute (pyélonéphrite). La prise d'antibiotiques selon les recommandations du médecin est nécessaire dans le but d'éviter les complications.
  • Infection du vagin (vaginite) ou de la vulve (vulvite). Le médecin prescrira un antibiotique topique ou par voie orale dirigé contre l'agent infectieux responsable.
  • Cystocèle (descente de vessie). On peut procéder à une chirurgie correctrice ou utiliser des méthodes d'entraînement du périnée pour en augmenter le tonus, surtout si le cas n'est pas trop grave.
  • Maladies sexuellement transmissibles (MST). Le traitement repose sur la prise d'antibiotiques.
  • Infection de la prostate (prostatite). Le médecin prescrira un traitement d'antibiotiques, souvent à long terme, surtout si l'infection est chronique.
Initialement publié le 31/05/2001 - 02h00 et mis à jour par <a href="/taxonomy/term/19390" hreflang="fr">Dr Marie-Josée Préville, Néphrologue, Hôpital du Haut-Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu</a> le 01/08/2005 - 02h00 Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005
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