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La bigorexie, ou la dépendance au sport

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 31/10/2011 - 16h30
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Alors, comment se rendre compte si une personne qui pratique un sport intensif est à un stade de compulsion ?

Ce n'est pas forcément évident, puisque tout le monde peut ressentir le plaisir de la libération d'endorphines, tout le monde apprécie d'augmenter son estime de soi, et personne ne peut affirmer être totalement comblé affectivement ni se sentir magnifiquement beau dans sa tête ou dans le regard des autres !

La différence se fait au niveau du comportement dans la vie quotidienne. Quand une personne qui menait jusqu'ici une vie normale est atteinte de bigorexie, elle va changer de vie. Sa vie va finir par tourner uniquement autour du sport : par exemple, les loisirs sont presque uniquement tournés vers la pratique sportive, le choix d'un partenaire se fait dans le même milieu sportif, et l'entraînement devient un vrai rituel. Tout passe après le sport, même pour un non professionnel qui planifie ses autres activités de manière à libérer du temps pour son entraînement. Pratiquer son sport devient une obsession qui prend toute la place, qui envahit sa vie. Ce tableau existe chez les non-professionnels, mais il semble toucher environ un tiers des sportifs professionnels. Pendant leur carrière sportive, cette dépendance au sport semble naturelle. C'est quand ils prennent leur retraite sportive que le problème apparaît.

Initialement publié par Dr Catherine Solano le 02/08/2007 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 31/10/2011 - 16h30

" Corps, sport et dépendance " de Stéphane Abadie, un article paru dans l'excellente revue Cerveau et psycho de juillet-août 2007. " L'addiction à l'exercice physique " de Dan Véléa, Docteur en médecine, Centre médical Marmottan, Paris 75017, dans la revue Psychotropes - Vol. 8 nos 3-4.

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