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Antidépresseurs : efficaces chez les enfants et les adolescents ?

Mise à jour par Mélanie Noiret, journaliste santé le 10/11/2016 - 14h22
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Plus efficace chez les adolescents que chez les enfants

Plus on est jeune, plus l’impact des facteurs environnementaux, tels que la famille ou l’école, est important. Le traitement de troubles dépressifs chez l’enfant passe donc en priorité par le travail sur et avec son environnement. « Il est hautement recommandé d’avoir recours en priorité à des traitements psychothérapeutiques. Les antidépresseurs ne doivent pas être utilisés en première ligne quand il s’agit d’un enfant », explique le Dr Stanciu. « Mais chez les adolescents, en cas de dépression sévère, on peut toutefois être amené à prescrire d’emblée ces traitements. On a en effet constaté que si on refuse ces médicaments, le nombre de suicides augmente chez les adolescents. Les antidépresseurs ont donc une place dans les troubles dépressifs majeurs chez l’ado, beaucoup moins chez l’enfant pour qui il est plus efficace de travailler sur l’environnement. »

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la dépression est la première cause de maladie chez les adolescents, et le suicide, la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans. 10 à 20% des enfants et des adolescents dans le monde présentent des troubles mentaux. Dans la moitié des cas, ceux-ci se déclarent avant l'âge de 14 ans.

Efficacité prouvée pour les troubles de l’anxiété

Selon le Dr Stanciu, dans le cas de troubles anxieux chez les enfants, l’efficacité d’un traitement avec un antidépresseur de la classe ISRS est démontrée. Les troubles anxieux se manifestent notamment par des crises de panique, un stress chronique, des phobies… « Quand un trouble anxieux est bien documenté et diagnostiqué, la psychothérapie est privilégiée. Mais si les résultats ne sont pas probants, certains antidépresseurs ont démontré leur efficacité chez les enfants»

Initialement publié par Mélanie Noiret, journaliste santé le 10/11/2016 - 14h22 et mis à jour par Mélanie Noiret, journaliste santé le 10/11/2016 - 14h22

(1)Cipriani, A. et al., The Lancet. Volume 388, No. 10047, p881–890, 27 August 2016
Merci au Dr Razvana Stanciu, pédopsychiatre à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola à Bruxelles.

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