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Allergie au lait de vache : diagnostic et prise en charge

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/05/2017 - 11h30
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L'allergie aux protéines du lait de vache est la plus fréquente des allergies alimentaires. Elle toucherait 2 à 3% des enfants de moins d'un an, mais reste sous-diagnostiquée, car parfois difficile à diagnostiquer. Elle survient dès la naissance ou au moment du sevrage, persiste pendant les premières années de vie et disparaît vers 5-6 ans.

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Qu'est-ce que l'allergie aux protéines de lait de vache ?

L'allergie aux protéines de lait de vache est parfois difficile à diagnostiquer car ses manifestations cliniques sont variables : symptômes digestifs, cutanés ou respiratoires.

Il existe deux types d'allergies.

L'une, dite IgE-dépendante (dépendante des immunoglobulines E), est responsable de manifestations immédiates, survenant moins de deux heures suivant l'ingestion de lait : diarrhées, vomissements, urticaire, choc anaphylactique...

L'autre, non dépendante des IgE, est à l'origine de manifestations retardées : douleurs abdominales, constipation sévère ou inversement, diarrhées chroniques, eczéma, rhinite, toux chronique.

Le reflux gastro-oesophagien (RGO ou régurgitations) est très banal chez le nourrisson.Toutefois, il existe une relation entre RGO et allergie aux protéines de lait de vache et chez certains enfants, le reflux est induit par une allergie aux protéines de lait de vache, laquelle disparaît après l'instauration d'un régime excluant ces protéines.

Le diagnostic d'une allergie aux protéines de lait de vache

Les allergies IgE-dépendantes peuvent être aisément diagnostiquées dès les premiers mois de vie à l'aide d'un test cutané ou « prick-test », dont la spécificité des résultats est supérieur au dosage des IgE. La positivité donne une très bonne valeur prédictive de la réaction allergique. En revanche, la négativité n'élimine pas une allergie alimentaire, car celle-ci peut être une allergie non dépendante des IgE. En plus chez le petit nourrisson les prick tests manquent parfois de sensibilité.

Le plus important en allergie alimentaire chez le petit reste l’histoire clinique. Dans l’allergie non IgE médiée, le meilleur critère diagnostique est l’épreuve d’exclusion sur 4 semaines suivi d’une réintroduction.

Initialement publié par Isabelle Eustache le 11/04/2005 - 02h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 15/05/2017 - 11h30
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