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Alicaments : du naturel à l'artificiel

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 15/04/2002 - 00h00
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Les alicaments peuvent prendre des formes diverses : de l'aliment naturel à la pilule. Entre ces deux extrêmes, la recherche agro-alimentaire nous promet des aliments vaccins ou des antibiotiques naturels…

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L'intérêt de certains aliments pour la santé n'est plus à démontrer. C'est ainsi que certaines graisses comme celles contenues dans l'huile d'olive sont particulièrement utiles et remplacent de manière avantageuse les graisses saturées. On connaît aussi le rôle essentiel des vitamines dans notre alimentation. Malheureusement, il n'est pas toujours simple de trouver une quantité suffisamment importante de ces alicaments dans notre alimentation naturelle.

OGM : bon ou mauvais ?

L'idée est alors venue aux industries agro-alimentaires de produire des aliments modifiés permettant d'augmenter artificiellement le taux de tels ou tels composés produits naturellement grâce à une modification génétique de ceux-ci. Ce sont les fameux OGM. En dehors du débat éthique que leur production peut susciter, pour certains en tout cas, les scientifiques ont pu montrer qu'ils étaient bénéfiques. A côté des OGM, la recherche agro-alimentaire met à notre disposition des bifidobactéries permettant de stimuler la flore intestinale et notre immunité ou encore des Œufs contenant des graisses à chaînes longues (oméga-3) qui permettent de mieux nous protéger contre les affections cardiaques. Dans le futur, on peut s'attendre à l'apparition de nouveaux aliments permettant une action encore plus concrète sur notre santé avec des aliments antibiotiques. En effet, certaines plantes produisent naturellement ce type de substances ou même des aliments-vaccins permettant de nous protéger contre une gastro-entérite, par exemple.

Une pilule ?

A côté de ces alicaments semi-artificiels, il en est d'autres : les compléments alimentaires. Partant du constat qu'il est difficile pour une personne de changer son mode d'alimentation, les chercheurs ont pensé préserver notre capital santé par des pilules concentrant des éléments nutritifs protecteurs. Cette protection est principalement conférée par leur vertu anti-oxydante. Actuellement, les études sont encore en cours et certaines se contredisent au sujet du résultat qui ne profiterait, selon les plus pessimistes, qu'aux producteurs. Quoi qu'il en soit, ces compléments existent et peuvent venir à point nommé pour certaines personnes : malades chroniques, femmes enceintes,… Bien sûr, l'apport naturel en vitamines, oligo-éléments reste la meilleure option, mais elle n'est pas toujours simple. Cependant, si prendre une pilule est plus aisé, il ne faut pas oublier de respecter les doses, car l'excès nuit en tout et surtout d'en parler à son médecin ou son pharmacien, si l'on présente une maladie chronique ou si on suit un autre traitement.

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 15/04/2002 - 00h00 Salon Life²
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